Veille collaborative : quand l'Intelligence économique devient une histoire collective.
Les besoins en information sont transverses aux organisations
Dans la sphère de l’entreprise, quelle que soit sa taille, tous les salariés ont des besoins en informations. Que ce soit pour se former et développer ses compétences, pour faire évoluer ses modes de travail, pour mieux connaitre ses concurrents, son marché, ses clients et prospects, pour produire des contenus de communication, pour définir ses campagnes marketing, pour se mettre en conformité face aux évolutions juridiques, technologiques … chaque métier a besoin de veiller pour identifier les informations et connaissances qui lui permettront d’éclairer son quotidien opérationnel et d’atteindre ses objectifs.
Dans la réalité, ces activités de recherche d’information sont souvent réalisées de manière confidentielle et sont soit portées de manière individuelle, soit confiées à une petite équipe de veilleurs professionnels. Cette approche cloisonnée inhibe, d’une part, la mutualisation des efforts de veille, d’analyse, de production et de diffusion d’information, et d’autre part la mise en visibilité et la mobilisation des expertises métiers disponibles au sein de l’organisation. Elle tend à répliquer les silos organisationnels dans l'environnement numérique des organisations.
Les besoins en information sont transverses aux organisations
Dans la sphère de l’entreprise, quelle que soit sa taille, tous les salariés ont des besoins en informations. Que ce soit pour se former et développer ses compétences, pour faire évoluer ses modes de travail, pour mieux connaitre ses concurrents, son marché, ses clients et prospects, pour produire des contenus de communication, pour définir ses campagnes marketing, pour se mettre en conformité face aux évolutions juridiques, technologiques … chaque métier a besoin de veiller pour identifier les informations et connaissances qui lui permettront d’éclairer son quotidien opérationnel et d’atteindre ses objectifs.
Dans la réalité, ces activités de recherche d’information sont souvent réalisées de manière confidentielle et sont soit portées de manière individuelle, soit confiées à une petite équipe de veilleurs professionnels. Cette approche cloisonnée inhibe, d’une part, la mutualisation des efforts de veille, d’analyse, de production et de diffusion d’information, et d’autre part la mise en visibilité et la mobilisation des expertises métiers disponibles au sein de l’organisation. Elle tend à répliquer les silos organisationnels dans l'environnement numérique des organisations.
La veille pour nourrir la décision et l’action
Better Together, c’est le nom donné à la démarche de veille du groupe Orange. Ouverte à tous, elle est aujourd’hui massivement collaborative : la démarche rassemble plus de 11000 membres présents dans 38 pays, et qui couvrent plus de 100 thématiques de veille.
Pour Better Together, la veille collaborative a pour mission d’anticiper, contribuer à l’efficacité des métiers et à la prise de décisions dans un monde en constante évolution. Et avec succès : 86% des utilisateurs constatent une meilleure efficacité au quotidien, 45% ont déclenché des actions grâce au dispositif.
Les dynamiques de veille sont régulièrement challengées en entreprise, notamment par les décisionnaires ainsi que les profils en charge des achats et des finances, en demande de KPI et du ROI de ces activités. En faisant de la veille une affaire collective, il est plus simple d’en définir le ROI par métier. Prenons l'exemple d'une division commerciale, les bénéfices du dispositif mis à disposition de commerciaux peuvent être calculés en termes d’augmentation du nombre de leads commerciaux, de diversification des produits ou services vendus de manière additionnelle chez les clients existants…
Vers une expérience collaborateur unifiée de gestion de l’information
Surveiller l’externe, c’est bien, surveiller aussi l’interne, c’est mieux. Consciente de la mine d’informations déjà présente sur les plateformes internes (réseau social d’entreprise, bases de documentation...), la gouvernance de projet Better Together souhaite mettre en place des passerelles entre sa plateforme de veille et les autres outils internes, pour mieux mutualiser et ré-exploiter l’information et l’intelligence disponible.
L’objectif porté par la gouvernance est par conséquent de proposer à chaque salarié Orange un accès à son essentiel informationnel en lui permettant de surveiller l’interne comme l’externe mais également en lui permettant de partager les informations utiles et analyses à l’intérieur comme à l’extérieur du groupe.
Ces enjeux ont conduit Céline Treguer et Nicole Dégremont à organiser un appel d’offres en 2018 pour identifier une nouvelle plateforme de veille qui répondrait à ces besoins, et permettrait de renouveler l’expérience de veille et de collaboration. Après un RFP auprès de plusieurs éditeurs, Orange a choisi la solution Curebot, en s’appuyant sur trois critères de sélection :
- La possibilité d’interconnexion de la plateforme avec les plateformes internes
- Une meilleure ergonomie, une expérience engageante et une autonomisation facilitée des salariés
- Plus de mobilité, avec une expérience homogène quel que soit le terminal (smartphone, tablette, ordinateur) utilisé.
Comment faire de l’influence une affaire collective ?
Les plateformes numériques de gestion de l'information et de communication/collaboration offrent aujourd'hui la possibilité de constituer et de mobiliser durablement des communautés de salariés jusqu’alors peu impliquées. Avec une plateforme de veille collaborative, il est possible de développer des dynamiques d’influence à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise.
En interne, des influenceurs peuvent mettre en avant et soutenir des projets et ainsi peser sur les arbitrages ou décisions stratégiques (soutien politique au projet, détection de sponsors…). Pour cela, ils peuvent notamment faire appel à des ressources informationnelles collectées via la plateforme de veille et qui mettent en avant des projets similaires conduits chez des concurrents, des interviews, des études… qui vont venir alimenter et orienter le processus de décision.
En externe, il est également possible de tirer parti d’une plateforme de veille collaborative pour développer « l’océan bleu » des micro-influenceurs. Cette dernière décennie a vu les approches d’influence se généraliser, en mettant en jeu des égéries du sport, du cinéma, de la musique pour relayer et mettre en avant les valeurs et démarches vertueuses des entreprises. Pour réduire les coûts de ce type de démarche, les internautes dont les comptes médias sociaux affichaient un nombre de followers comparables ont été sollicités par les entreprises. Aujourd’hui, les nouvelles cibles de ces démarches d’influence sont des experts moins médiatiques mais plus spécialisés, on parle de micro-influenceurs. Dans la sphère de l’entreprise, il existe de nombreux micro-influenceurs, spécialistes et passionnés, qui pourraient devenir les ambassadeurs de l’image de marque et de la réputation de leur entreprise ! Pour cela, il faut les accompagner à répondre à 3 grandes questions :
- Que fait mon entreprise qui correspond réellement à mes valeurs ? Quelles sont les dynamiques, projets, réalisations porteuses de sens que je me verrais bien relayer, valoriser ?
- Où sont les contenus, validés par l’équipe communication, que je peux relayer sans risques ?
- Comment puis-je les relayer de manière efficace, et limiter le risque de frustration lié à un faible reach ?
Julien Duprat et Arnaud Tupinier ont montré comment Curebot permet d’adresser ces 3 freins à la mobilisation des micro-influenceurs, avec un cas pratique développé autour d’un Dashboard offrant :
- Un point d’accès unifié pour les potentiels micro-influenceurs aux contenus existants, qu’ils peuvent relayer massivement afin de développer une nouvelle caisse de résonance collaborative.
- Des propositions d’accroche, de partage d’expertises ou d’analyses pour enrichir, personnaliser et faciliter le partage des ressources à relayer.
- Des boutons de partage directs vers les plateformes sociales
- La mise en visibilité des éléments déjà publiés par l’entreprise afin de mobiliser les salariés dans le relai des prises de paroles publiques de l’entreprise.
A propos
Nicole DEGREMONT – Directrice Déléguée à la Sécurité, Responsable de la démarche Better Together
Riche d’expériences informatiques, commerciales et managériales, Nicole Dégremont est convaincue qu’une démarche de veille collaborative et d’intelligence économique est un réel levier de transformation de l’entreprise. Elle a contribué, avec son équipe, à l’implication de tous les métiers et au développement de la démarche Better Together au sein du groupe Orange.
Céline TREGUER – Coordinatrice intelligence collective
Chargée de la gouvernance du projet de veille collaborative et d’intelligence collective Better Together au sein du groupe Orange, Céline Tréguer est une spécialiste des questions d’expérience collaborateur de gestion de l’information, qu’elles concernent l’environnement numérique destiné à soutenir cette expérience ou la conduite du changement à mettre en œuvre pour accompagner le développement de nouvelles pratiques transverses de gestion de l’information. Dans le cadre du projet Better Together, elle pilote le développement des dynamiques de gestion collaborative de l’information au sein d’une communauté de plus de 11 000 salariés impliqués dans le projet.
Diane PAKRATANAPORN et Julien DUPRAT sont d’anciens analystes qui ont travaillé plus de 10 ans à la production d’intelligence (fiches acteurs, rapports, position papers, white papers…) au sein d’une cellule de veille du groupe Orange. Forts de ce constat, ils ont participé, en 2009, au développement de la démarche de veille collaborative du groupe Orange dès sa naissance, puis ont créé EspritsCollaboratifs en 2014. A partir de 2016, ils ont décidé de développer Curebot afin de libérer l’intelligence collective et de construire collectivement, de manière transverse, une coopérative de savoir qui permette à chaque salarié d’être mieux éclairé et de contribuer au progrès collectif.